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Aide au recouvrement des pensions alimentaires (CAF)

Si vous avez obtenu par jugement qu’une pension alimentaire vous soit versée et que celle ci ne l’est plus depuis plus de deux mois, la CAF, Caisse d’Allocation Familiale, peut vous aider à la recouvrer.

 

Cette aide peut vous être atribuée quelle que soit votre situation familiale, vos revenus y compris si vous n’êtes pas allocataire.

Conditions :

– Avoir un ou plusieurs enfants de plus de 18 ans
– Avoir un jugement fixant la pension alimentaire
– Ne pas avoir perçu cette pension depuis au moins deux mois
– Avoir engagé une action pour en obtenir le versement

Cas particulier : Les enfants de plus de 18 ans avec un jugement en leur nom fixant une pension alimentaire, peuvent également faire appel à la CAF.

Si vous remplissez les conditions et après avoir complété le formulaire d’aide au recouvrement des pensions alimentaires, et avec votre accord écrit, la CAF engagera pour votre compte toutes les actions pour vous aider à recouvrer les pensions dues.

Après une recherche de règlement à l’amiable, la CAF engagera les procédures de recouvrement nécessaires. Les frais de procédures seront à la charge du parent débiteur.

Pour plus de renseigenements, contactez votre CAF.


Faire garder son enfant, combien ça coûte ?

Combien coûte le fait de faire garder son enfant ? La réponse à cette question est loin d’être identique pour tout le monde et dépend de différents éléments qui doivent être pris en compte…
 
Le mode de garde :
 
De nombreux critères vont orienter les parents à choisir un mode de garde en particulier et c’est même la confrontation de plusieurs de ces critères qui va déterminer le mode de garde. …
 
Cela peut dépendre :
           D’une préférence pour un type d’accueil (collectif ou plus individuel),
           De la volonté d’établir une ambiance ou un environnement spécifique autour de l’enfant,
           De la présence ou de la disponibilité de structures d’accueil,
           De contraintes d’horaires ou de durée de garde,
           De critères de localisation (près du lieu de travail, du domicile)
           D’une situation familiale particulière (plusieurs enfants à garder… )
           De critères administratifs ou relationnels (volonté de ne pas être employeur…)
           De la volonté de garder soi-même son enfant partiellement ou à temps complet
 
Or, chaque mode de garde a un coût différent, parfois d’ailleurs complexe à déterminer, en fonction des aides auxquelles on a droit. Il faudra donc les étudier au cas par cas…
 
Les revenus des parents :
Que ce soit pour déterminer les aides pour la garde des enfants ou en ce qui concerne le coût des prestations des structures d’accueil, le niveau de revenu des parents est souvent pris en compte.
 
L’âge et le nombre d’enfants
L’âge des enfants est également un élément qui déterminera le coût de garde. Les aides sont les plus importantes pour les très jeunes enfants jusqu’à trois ans, puis elles sont réduites pour les enfants de 3 à 6 ans. D’autre part, certaines structures n’acceptent les enfants que dans certaines tranches d’âge (comme les crèches qui vont généralement de 2 mois à trois ans). 
 
La durée de garde
Faire garder un enfant à mi-temps en semaine, ou les week-ends, n’a pas le même coût…

Il est donc difficile de donner un coût standard pour faire garder un enfant. Seule solution, faire une étude spécifique en fonction du mode de garde, de sa situation personnelle, des aides existantes et des avantages fiscaux…et déterminer la somme qui restera à votre charge.


La notion d’enfant à charge (CAF)

Est considéré comme enfant à charge au sens de la Caisse d’Allocation Familiale, les enfants de moins de 20 ans, avec lesquels vous avez ou non une relation de parenté et dont vous assumez l’entretien et l’éducation.
 
Les enfants pour lesquels vous versez une pension alimentaire ne sont pas considérés à charge pour pouvoir bénéficier des prestations familiales.
 
Pour le complément familial et les aides au logement, les enfants sont pris en compte jusqu’à leur 21ème anniversaire.

Les enfants qui travaillent ne doivent pas gagner plus de 55 % du SMIC pour être considéré à charge.


Les allocations familiales et aides à la famille de la CAF

Les allocations familiales

Les allocations familiales sont attribuées par la Caisse d’Allocations Familiales, sans condition de ressources ni de situation familiale, à toute personne résidant en France et ayant au moins deux enfants à charge de moins de 20 ans.

 Montants des allocations jusqu’au 31/12/2010 :
           Avec 2 enfants :  123,92 € par mois
           par enfant supplémentaire :  158,78 € par mois
 
Majoration en fonction de l’âge des enfants (sauf pour l’aîné de deux enfants) :
           34,86 € par enfant de 11 à 16 ans
          61,96 € par enfant de plus de 16 ans.
 
Elle vous seront attribuées automatiquement si vous êtes allocataire lors de la déclaration de la naissance de l’enfant.
Si vous n’êtes pas allocataire CAF, vous devrez prendre contact avec eux avant le 5ème mois de votre grossesse pour créer votre dossier auquel vous devrez joindre une déclaration de ressources.

L’allocation forfaitaire

Vous pouvez en bénéficier si l’un de vos enfants a entre 20 et 21 ans, qu’il continue de vivre dans votre foyer et que vous avez reçu des allocations familiales pour au moins trois enfants le mois précédent son 20ème anniversaire.
Attention si cet enfant travaille il ne doit pas gagner plus de 823,54 par mois.
 
Montant jusqu’au 31/12/2010 : 78,36 € par mois.
 
L’allocation forfaitaire vous sera versée automatiquement par la CAF.

Le complément familial

Si vous avez au moins 3 enfants à charge, tous agés de plus de trois ans,et des ressources limitées vous avez peut-être droit au complément familial.
 
Montant jusqu’au 31/12/2010 : 161,29 € par mois.
 
Cette aide est attribuée sous conditions de ressources.
 
Le plafond des ressources 2008 pour avoir droit à cette aide est de :
 
Pour 3 enfants :
           Couples avec un seul revenu : 35 457 €
           Parents isolés ou couples avec deux revenus : 43 375 €
 Le plafond est augmenté par enfant supplémentaire de 5 909 €
 
Vous pouvez, sous certaines conditions être affiliée à l’assurance viellesse.
 
Si vos revenus sont légèrement supérieurs à ce plafond, vous avez peut-être droit à une allocation partielle.
Aucune démarche n’est à effectuer pour avoir cette aide, la CAF vous l’attribuera automatiquement.
 

L’allocation de rentrée scolaire

Elle concerne les familles ayant au moins un enfant âgé de 6 à 18 ans, au 1er février qui suit la rentrée. Ainsi pour la rentrée 2010 : 2011 l’enfant doit être né entre le 16/9/1992 et le 31/01/2005
 
Le montant, pour la rentrée 2010/2011 est de : 
280,76 € par enfant de 6 à 10 ans
296,22 € par enfant de 11 à 14 ans
306,51 € par enfant de 15 à 18 ans
 
Pour l’obtenir vos ressources doivent être inférieures à un plafond qui est fixé pour l’année 2007 (revenus 2008) à :
           22 946 € pour le premier enfant
           + 5 295 € par enfant en plus.
 
Si vous êtes un peu au dessus de ce plafond de ressources, vous pouvez recevoir une ARS réduite.
 
L’ARS est versé automatiquement aux allocataires de la CAF pour les enfants de 6 à 16 ans.
Pour les personnes non allocataires, elles doivent s’inscrire à la CAF et remplir une déclaration de ressources. Elles doivent également, de même que pour les enfants de 16 à 18 ans fournir un certificat de scolarité ou d’apprentissage.

L’allocation journalière de présence parentale

Cette allocation est délivrée par la CAF, sans condition de ressources. Elle remplace depuis le 1er mai 2006 l’allocation de présence parentale.
 
Elle s’adresse aux personnes qui ont un enfant gravement malade, handicapé ou accidenté et qui cessent de travailler complètement ou ponctuellement pour s’en occuper.
 
Pour y avoir droit :
Le médecin doit établir un certificat attestant de la nécessité de la présence d’un parent aux cotés de l’enfant.
Le contrôle médical de l’assurance maladie doit donner un avis favorable à la demande
  Vous devez interrompre ponctuellement votre activité. Les salariés doivent faire une demande de congé de présence parentale auprès de leur employeur. Les demandeurs d’emploi auront leur indemnisation suspendue.
 
Vous ne pouvez pas avoir droit à cette allocation si vous recevez des indemnités journalières (…), une pension d’invalidité ou de retraite, ou certaines allocations (…) vous procurant des ressources ( cf la CAF). Les demandeurs d’emploi non indemnisés n’ont également pas droit à cette aide.
 
L’allocation est accordée par périodes de six mois renouvelables pour une durée maximum de trois ans. Elle est versée en fonction du nombre de jours d’absence dans le mois, et au maximum de 310 allocations sur les 3 ans.
 
L’allocation jusqu’au 31/12/2007 est de :
           41,17 € par jour d’absence pour les personnes en couple
           48,92 € par jour d’absence pour les personnes seules
 
Un complément mensuel pour frais peut également vous être versé. Il est égal à 105,30 €. Pour l’obtenir vous devez avoir engagé plus de 105,82 € et avoir des revenus inférieurs à un plafond de ressources..
 
Plafond pour l’année 2010 (Ressources 2008)
 
Avec un enfant :
Couple avec un revenu :        24 623 €
Parents isolés ou couples avec deux revenus : 32 541 €

Le plafond est augmenté par enfant supplémentaire de 5 909 €
 
Pour avoir droit à cette allocation vous devez en faire la demande auprès de votre CAF, compléter le formulaire et joindre les pièces demandées.

La CAF peut vous affilier gratuitement à l’assurance vieillesse sous certaines conditions.


Donner des biens à ses enfants

Les donations aux enfants sont les plus fréquentes. Elles sont d’ailleurs encouragées par l’administration fiscale.
Il y a deux façons de donner à ses enfants : la donation simple ou la donation-partage.
 
La donation-partage est une solution qui présente de nombreux avantages par rapport à la donation simple. Elle permet en effet, d’anticiper le règlement de sa propre succession, en partageant ses biens entre ses enfants.
 
Le montant des abattements et des seuils d’imposition est revu chaque année en fonction de l’inflation.
 
 
La donation simple

 
On parle aussi de donation ordinaire. Il n’y pas de spécificité dans ce type de donation et c’est le régime général des donations qui s’applique.
Ainsi dans le cadre d’une donation en 2008, il est possible de donner tous les 6 ans sans payer de droits de donation,150 000 € à chacun de ses enfants ou 300 000 € si les 2 parents donnent.
 
Exemple :           
Si vous avez 3 enfants, vous pouvez donner, sans payer de droits de donation, les sommes suivantes :
  pour le père : 150 000 € X 3 enfants = 450 000 €
 pour la mère : 150 000 € X 3 enfants = 450 000 €
Le total versé par les parents sera donc de 900 000 € sans verser de droits de donation au Trésor Public.
 
 
La donation-partage

 
Cette donation se fait par acte notarié. C’est à la fois une donation et un partage. Il est possible de procéder à une donation-partage tous les 6 ans, sachant que la règle du non-rappel fiscal des donations est applicable à ce type de donation.
 
Qui peut faire une donation-partage ?
 
Il faut distinguer 2 périodes :
 
Jusqu’au 31 décembre 2006 : Seules les personnes qui ont au moins 2 enfants peuvent faire une succession-partage. Les bénéficiaires de la donation partage ne peuvent être que les enfants du donateur. 
 
A compter du 1er janvier 2007 : Il sera désormais possible de faire une donation-partage au profit à la fois de ses enfants et de ses petits-enfants, du vivant de leurs parents.

Il sera également possible, pour les personnes qui n’ont pas de descendance, de faire une donation-partage à leurs héritiers (ex : les frères ou sœurs).
  
Ce que les parents peuvent donner en donation-partage
 
Il est possible de tout donner, à condition que les biens donnés soient la propriété du donateur au jour de l’opération. Les parents peuvent donc donner : des meubles, de l’argent, des immeubles…
 
Quant à la quantité des biens donnés, c’est une question qui est à la discrétion du donateur. Il faut toutefois éviter de donner tous ses biens ou trop peu de bien.
 
 
La position des enfants
 
Tous les enfants ne sont pas obligatoirement parties à une donation-partage, mais c’est fortement conseillé.
Si un enfant a été écarté de la donation-partage, les biens donnés aux autres seront évalués au jour du décès du donateur, pour vérifier que chacun a bien reçu la part minimale de la succession (le réserve héréditaire).
 
Conseil : Il est préférable que tous les enfants du donateur participent à la donation-partage et que leurs attributions soient égales. 
 

Les avantages de la donation-partage

 L’avantage principal de la donation-partage, est qu’il est un moyen efficace de paix dans les familles. Il permet de régler à l’avance le partage des biens entre les enfants, les parents évitent ainsi les conflits liés au règlement de leur succession.
 
La donation-partage est également un instrument de stabilité des transmissions de patrimoine.
 
Et enfin, la donation-partage bénéficie d’une fiscalité favorable. En effet, la donation-partage rentre dans le cadre de la fiscalité de la donation ordinaire.

En cas d’interrogation sur le sujet, n’hésitez pas à prendre contact avec un notaire, ce qui vous permettra de prendre votre décision, en toute sécurité.


Les règles applicables à tous les régimes matrimoniaux

Il existe un ensemble de règles, qui s’appliquent à tous les couples mariés, par le seul effet du mariage et auxquels les époux ne peuvent déroger.
 
L’objet de ces règles est d’organiser la vie quotidienne des personnes mariées. 
 
 
Les règles assurant l’interdépendance des époux
 
            L’association des époux aux charges du mariage
 
Il existe 2 types d’obligations :
 
         La contribution aux charges du mariage
 
Les deux époux doivent contribuer au train de vie de leur famille. Il peut s ‘agir des dépenses liées au logement, à la nourriture, aux vêtements, à la santé, au transport, aux vacances…
La répartition des dépenses entre époux est normalement proportionnelle à leurs ressources et à leur patrimoine.
La contribution aux dépenses familiales peut prendre plusieurs formes :
         en argent   (ex : les revenus, les salaires…)
         en nature   (ex : apport par l’un des époux d’un appartement, d’une maison…)
         en industrie, c’est à dire le travail (ex : l’activité d’un conjoint au foyer : éducation des enfants…)
 
                    la solidarité conjugale pour les dettes ménagères
 
La solidarité aux dettes n’est reconnue que pour les dettes liées, soit :
         à l’entretien du ménage
         à l’éducation des enfants
 
Dans ces 2 cas, les dettes engagent toujours les 2 époux, même si seul l’un d’entre eux les a contractées.
 
Exemple de dettes ménagères : le paiement des loyers du logement familial, les dépenses de santé, les factures de téléphones, d’eau ou d’électricité, les cotisations de l’assurance maladie…
 
Ne sont pas des dettes ménagères : les dépenses manifestement excessives par rapport au train de vie de la famille et à l’utilité de la dépense, les achats à tempérament (c’est le cas des achats payés avec une carte de crédit délivrée par un magasin), et les emprunts (sauf s’ils portent sur des sommes modestes liées aux besoins de la vie courante du ménage). 
 
            Le logement familial
 
Le logement familial est le lieu de vie effectif des époux.
 
– La protection du logement familial
 
L’article 215 du Code civil exige le consentement des 2 époux, pour tous les actes de disposition concernant le logement familial.
Les actes de disposition sont des opérations graves, qui modifie la constitution du patrimoine.
 
Exemple d’actes de disposition : la vente, la promesse de vente, l’hypothèque, la conclusion d’un bail…
 
L’absence d’une décision conjointe des époux entraîne la nullité de l’acte. L’acte annulé est privé de tout effet.
 
– Si vous êtes locataires
 
Le bail du logement familial est réputé appartenir à l’un et à l’autre des époux, quel que soit leur régime matrimonial. Les époux sont donc cotitulaire du bail.
Il en est ainsi, même si :
            – la location a été conclue avant le mariage;
            – un seul époux a signé le bail;
            – les époux se séparent.
 
Les conséquences de la cotitularité  :
– les époux sont responsables ensemble du paiement des loyers et le restent en cas de séparation ;
            – le congé donné par un seul des époux ne met pas fin au bail ;
            – le propriétaire doit adresser un congé à chacun des époux pour mettre fin au bail ;
– en cas de décès d’un des époux, le conjoint survivant conserve son droit de jouissance sur le logement.
 
Les règles assurant l’indépendance des époux
 
L’autonomie dans la vie courante
 
            – Autonomie des époux pour gérer leur compte bancaire
 
Chaque époux est libre d’ouvrir, à son nom, tout type de compte (compte chèques, compte titres, livret, etc…) et d’effectuer toute opération (dépôt ou retrait de fonds, etc…).
Un époux n’a aucun droit de regard sur les comptes personnels de son conjoint.
 
            – Le pourvoir des époux sur les biens meubles
 
Les époux peuvent faire ce qu’ils veulent des biens meubles qu’ils ont en leur possession. Ils peuvent les vendre, les louer, les donner, les prêter, etc.
Ces opérations sont valables, même si le bien appartient à l’autre époux. Ce-dernier peut seulement obtenir des dommages-intérêts.
Les biens meubles peuvent être des biens :
         corporels : des bijoux, des meubles, des vêtements, etc…
         incorporels : le l’argent, les titres, etc…
 
L’autonomie dans la vie professionnelle
 
La liberté d’exercice d’une profession
 
Cette liberté suppose une liberté tant dans l’exercice que dans le choix de la profession.
Ce principe vaut aussi bien pour les professions initiale que pour les changements de profession.
 
                        La liberté de percevoir et de disposer des gains et salaires
 
Les gains et salaires sont tous les revenus qui proviennent de l’activité des époux (salaires, primes, commissions, droits d’auteur…).
Chaque époux peut utiliser ses gains et salaires comme bon lui semble, à condition qu’il ait contribué aux charges du mariage.
 
A noter : Cette liberté cesse lorsque les revenus ont fait l’objet d’une épargne d’une certaine durée.
 
 
Les règles assurant les crises conjugales
 
Lorsque les époux s’entendent, l’application des règles vues précédemment ne pose pas de problème.
En revanche ces règles nécessitent souvent l’accord des 2 époux, ce qui peut aboutir à des situations de paralysie, lorsque les époux n’arrivent pas à s’entendre.
 
Pour remédier à ces situations de blocage, le législateur a choisi d’offrir aux époux de recourir au juge. Le juge a alors le choix entre 3 options :
 
La représentation judiciaire
Dans cette situation, le juge peut ordonner que l’un des époux représente l’autre. Il faut pour cela que l’un des époux ne soit pas en mesure de se manifester (ex : éloignement physique, trouble mental…).
Le tribunal compétent en la matière est le TGI (Tribunal de Grande Instance).
L’effet de cette représentation est que l’époux représenté est personnellement engagé par l’acte accomplis par l’époux représentant. 
 
L’autorisation judiciaire
Dans cette situation, le juge peut autoriser l’un des époux à agir seul. Il faut pour cela, soit :
– que l’un des époux soit inapte à manifester sa volonté ;
            – le refus d’un conjoint, non justifié par l’intérêt de la famille.
L’autorisation ne couvre pas n’importe quel bien. Le conjoint doit avoir au moins un pouvoir partiel sur le bien engagé dans l’acte.
L’effet de l’autorisation judiciaire est que l’époux que n’a pas donné sont accord n’est pas engagé comme dans la représentation judiciaire, il est considéré comme n’ayant pas participer à l’acte.
 
La sauvegarde judiciaire
Dans cette hypothèse, le juge ordonne des mesures pour sauvegarder les intérêts de la famille. Il faut pour cela, que l’un des époux manque gravement à ses devoirs (ex : fidélité, communauté de vie, fraude dans l’administration des biens communs…) et met en péril l’intérêt de sa famille.
La sauvegarde judiciaire pourra être invoquée lors d’une instance en divorce ou séparation de corps. 
Le juge compétent est le juge aux affaires familiales (JAF). 
L’effet de la sauvegarde est d’interdire de faire des actes de dispositions (ex : vente, hypothèque, promesse de vente…) sur les biens communs. C’est une mesure provisoire qui ne peut dépasser 3 ans.

La prestation d’accueil du jeune enfant de la CAF (PAJE)

Ce dispositif concerne les enfants nés, adoptés ou recueillis depuis le 1er janvier 2004.

 

La PAJE est déclinée sous 4 prestations :

  • La prime à la naissance
  • L’allocation pour l’accueil du jeune enfant
  • Le complément de libre choix du mode de garde
  • Le complément du libre choix d’activité
Il remplace 5 aides précédemment distribuées. Ces aides sont encore valides pour les enfants nés avant le 1er janvier 2004 : Allocation pour jeune enfant (APJE), Allocation d’adoption (Aad), Aide à la famille pour l’emploi d’une assistance maternelle agréée (Afeama), Allocation de garde d’enfant à domicile (Aged), Allocation parentale d’éducation. (Ape) 
  

PAJE – Prime à la naissance

Il s’agit d’une prime accordée pour la naissance ou l’adoption d’un enfant.
 
Montant jusqu’au 31/12/2010 : 889,72 € par enfant. L’aide est normalement donnée lors du 7ème mois de grossesse. Pour les enfants adoptés, elle est de 1 779,43€
 
Ces aides sont attribuées sous conditions de ressources et pour y avoir droit vous ne devez pas dépasser un certain plafond. Pour les aides distribuées en 2010, le plafond de ressources est calculé sur les revenus 2008. 

 

Nombre d’enfants à charge

Couples avec un seul revenu

Parents isolés ou couples avec deux revenus

Plafond de ressources

1 33 731 44 576
2 40 477 51 322
3 48 573 59 418
Par enfant en plus 8 096 8 096

 

 

De plus, l’aide distribuée peut être majorée si vous vivez seul ou si vous vivez en couple (marié ou pas) et que vous avez eu en 2008 des revenus professionnels d’au moins 4 534,32 €
 
Pour demander la prime, si vous n’êtes pas encore allocataire CAF, vous devez vous adresser à cet organisme, compléter un dossier et remplir une déclaration de ressources.
 
Si vous avez déjà des prestations CAF, il vous suffira de leur adresser la déclaration de grossesse ou les justificatifs concernant l’adoption.  
 

Allocation pour l’accueil du jeune enfant

Vous avez droit à une allocation, pour les enfants de moins de trois ans ou pour les enfants adoptés de moins de 20 ans, dont vous avez la charge. Cette aide est conditionnée aux ressources du foyer. Le plafond de ressources fixé est le même que celui pour la prime à la naissance.
 
Jusqu’au 31/12/2010, l’allocation est de 177,95 € par mois. Elle s’arrête au troisième anniversaire de l’enfant.
 
Elle est attribuée sous condition de respect des obligations de visite médicale et de déclaration annuelle de ressources. Cette aide peut être cumulée avec l’allocation journalière de présence parentale mais pas avec le complément familial. Vous pouvez également dans certains cas être affilié gratuitement à l’assurance vieillesse. 

 

Complément du libre choix du mode de garde

 

Vous employez une assistante maternelle ou une garde d’enfant à domicile 

Il s’agit d’une aide qui vient compenser une partie des frais de garde des enfants de moins de 6 ans, que ce soit chez une assistante maternelle agréée ou pour employer une personne à domicile.
 
Les conditions :

     

    • Avoir un enfant de moins de 6 ans
    • Remplir les conditions de situation professionnelle :
      • Avoir une activité avec un revenu minimum 
        • 389,20 € si vous vivez seul
        • 778,40 € si vous vivez en couple
      • Etre à jour de ses cotisations sociales pour les non salariés
      • Etre étudiant
      • Etre dans une des situations suivantes : être bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé (Aah), de l’allocation insertion (AI), de l’allocation de solidarité spécifique, …
      • Et dans certains cas, bénéficiaire du RSA, de l’allocation de parent isolé …

 
Dans le cadre de l’emploi d’une assistante maternelle, celle-ci devra être agréée par les services du Conseil Général et son salaire brut ne doit pas dépasser, par jour de garde, 5 fois le SMIC horaire brut.
 
Pour une garde à domicile il ne faut pas bénéficier par ailleurs de l’exonération des cotisations sociales. Cette aide consiste à une prise en charge complète ou partielle des cotisations sociales et à une aide à la rémunération.
 
La prise en charge des cotisations sociales :

     

    • Elles sont prises en charge à 100 % dans le cas d’une assistante maternelle agréée
    • Elles sont prises en charge partiellement, à hauteur de 50 %, pour une garde à domicile dans la limite de 419 €/mois jusqu’aux 3 ans de l’enfant puis de 210 €/mois jusqu’au 6 ans.

 
Une aide à la rémunération :
 
L’aide dépend de vos revenus (2008) et de l’âge des enfants et se monte jusqu’au 31/12/2010 à :
 
 Nombre d’enfants àcharge
Revenus inférieurs à

Compris entre…
Supérieurs à
 1 enfant

44 576 €
 2 enfants
23 095 €

51 322 €
 3 enfants
26 738 €

59 418 €
 4 enfants
30 381 €

  
Vous avez droit mensuellement à :
Âge de l’enfant
Montant mensuel de la prise en charge
 Moins de 3 ans
441,63 €
278,48 €
167,07 €
 De 3 à 6 ans
220,82 €
139,27 €
83,54 €
 
Dans tous les cas, l’aide ne pourra couvrir plus de 85 % du salaire versé. Il restera au minimum à votre charge 15 % du salaire.
Pour une assistante maternelle, cette prise en charge sera versée par enfant gardé.
Pour une garde à domicile, celle-ci sera forfaitaire quel que soit le nombre d’enfants gardés.
 
Pour bénéficier de cette prestation vous devez en faire la demande à la CAF. Le centre Pajemploi  vous adressera ensuite un carnet de volets sociaux. Chaque mois vous devrez remplir un document pour déclarer la rémunération de votre salarié. A partir de ce document, les cotisations sociales seront automatiquement calculées et l’on vous indiquera le solde restant éventuellement à votre charge. vous adressera ensuite un carnet de volets sociaux.
 
Le centre Pajemploi adresse directement à votre salarié une attestation d’emploi qui vaut bulletin de salaire.
 

Vous faites appel à une association ou une entreprise (crèche, groupement ou structure…)

Si vous faites appel à une entreprise ou une association pour faire garder vos enfants à votre domicile ou chez une assistante maternelle, et que vous remplissez les conditions (sensiblement les mêmes que pour les gardes directement chez une assistante ou à domicile),
 
Vous avez droit mensuellement selon votre revenu pour une assistante maternelle à :
Âge de l’enfant
 
 Moins de 3 ans
668,29 €
556,92 €
445,54 €
 De 3 à 6 ans
334,15 €
278,47 €
222,78 €
 
Vous avez droit mensuellement pour une garde à domicile, à :
Âge de l’enfant
 
 Moins de 3 ans
807,55 €
696,14 €
584,76 €
 De 3 à 6 ans
403,78 €
348,08 €
292,39 €
 
Dans tous les cas un minimum de 15 % de la dépense restera à votre charge. Par ailleurs la structure devra être agréée par le Conseil Général ou le Préfet et ne doit pas recevoir directement de subvention de la CAF.
 
L’aide sera versée forfaitairement par enfant gardé chez une assistante maternelle, ou quelque soit le nombre d’enfant gardé à domicile.
 
Les aides pour l’emploi d’une assistante maternelle peuvent être cumulées sous certaines conditions avec l’emploi d’une garde à domicile.
Le complément de libre choix du mode de garde peut être cumulé avec le complément de libre choix d’activité en cas de temps partiel. 
 

Complément de libre choix d’activité

Vous souhaitez vous arrêter de travailler, totalement ou partiellement, pour vous occuper vous-même de votre jeune enfant, vous pouvez demander le complément de libre choix d’activité. Si vous avez trois enfants, vous pourrez choisir entre le Complément de Libre Choix d’activité « standard » (CLCA) ou le Complément Optionnel de Libre Choix d’Activité (COLCA) qui vous permettra de toucher une allocation plus importante mais moins longtemps. Attention, ce choix sera définitif.
 

Le CLCA, complément de libre Choix d’activité

Conditions :

     

    • Avoir un enfant de moins de trois ans, né, adopté, ou accueilli en vue d’adoption après le 1er janvier 2004.
    • Que l’un des parents ne travaille pas ou cesse de travailler, partiellement ou totalement, pour s’occuper de ses enfants.
    • Avoir eu une activité professionnelle minimum validée par au moins huit trimestres de cotisations vieillesse (en continu ou non) durant la période qui précède (se renseigner auprès de sa CAF).
      • Pour le premier enfant cette période est de 2 années,
      • Pour 2 enfants la période est de 4 années
      • Pour 3 enfants dans les 5 années précédentes.

Cette allocation vient compenser une partie des revenus que vous perdez pour vous occuper de votre enfant. Elle n’est donc pas cumulable avec certaines prestations comme l’allocation d’adulte handicapé, certaines pensions, des indemnités journalières de maladie, maternité, accident…Si vous touchez une allocation de chômage, celle ci sera suspendue.
 
Montant mensuel de l’aide jusqu’au 31/12/2010 :
 
Vous cessez complètement votre activité :
Si vous recevez l’allocation de base de la Paje : 374,17 €
Si vous ne recevez pas l’allocation de base : 552,11 €
 
Vous êtes salarié et travaillez à temps partiel à 50 % maximum de la durée de travail :
Si vous recevez l’allocation de base de la Paje : 241,88 €
Si vous ne recevez pas l’allocation de base : 419,83 € 
 
Vous êtes salarié et travaillez à temps partiel entre 50 et 80 % de la durée de travail :  
Si vous recevez l’allocation de base de la Paje : 139,53 €
Si vous ne recevez pas l’allocation de base : 317,48 €
 
Vous êtes VRP ou non salarié et travaillez à temps partiel, avec un temps de travail inférieur à 76 heures par mois et des revenus professionnels inférieurs à 1590,92 € 
Si vous recevez l’allocation de base de la Paje : 241,88 €
Si vous ne recevez pas l’allocation de base : 419,83 €
 
Vous êtes VRP ou non salarié et travaillez à temps partiel, avec un temps de travail de 77 à 122 heures mensuelles et des revenus professionnels ne dépassant pas 2545,48 € 
Si vous recevez l’allocation de base de la Paje : 139,53 €
Si vous ne recevez pas l’allocation de base : 317,48 €
 
Si vous avez un seul enfant à charge, vous percevrez cette aide 6 mois à partir de la naissance, l’accueil, l’adoption ou la fin de votre congé de maternité, de paternité ou d’adoption. Si vous avez plusieurs enfants à charge, la période pourra également débuter à partir de l’arrêt de l’activité ou le début de l’activité à temps réduit et pourra durer et jusqu’au mois précédent le troisième anniversaire de l’enfant.
 
Si vous avez cessé complètement de travailler et que vous avez droit au complément de libre choix d’activité et que vous reprenez votre activité avant la fin de la période, entre le 18ème et le 29ème mois de l’enfant, vous aurez droit à un maintien de ce complément pendant deux mois.
 
Deux personnes peuvent bénéficier de ce complément si elles sont toutes les deux à temps partiel, dans la limite du montant prévu pour un arrêt total d’activité.
 
Vous pouvez cumuler le complément de libre choix d’activité pour temps partiel avec le complément de libre choix du mode de garde. Les personnes peuvent sous certaines conditions être affiliées à l’assurance vieillesse.
 
Pour avoir droit à ce dispositif, vous devez en faire la demande à la CAF et remplir le formulaire.
 
 

Le complément optionnel de libre choix (COLCA)

Les conditions d’attribution de cette allocation sont très proches de celles du complément de libre choix d’activité.
 
Cependant il s’adresse uniquement :
– Aux personnes ayant au moins trois enfants à charge
– Qui ont cessé totalement de travailler
 
Montant mensuel de l’aide jusqu’au 31/12/2010 :
Si vous recevez l’allocation de base de la Paje : 611,59 €
Si vous ne recevez pas l’allocation de base : 789,54 €
 
La durée de versement est de 12 mois maximum à partir de la naissance, l’adoption ou l’accueil de l’enfant.
Vous pouvez, sous certaines conditions, être affilié à l’assurance vieillesse.
 

Allocation de parent isolé de la CAF

Cette aide etait destinée à garantir un revenu minimum pour les personnes qui se retrouvent seules pour élever leur(s) enfant(s).
Elle a été remplacée à partir du 1/6/2009 par le RSA (Revenu de Solidarité active).

 

Conditions d’obtention de l’API….
 
Pour avoir droit à l’API vous devez :
  • Vivre seule (célibataire, séparée, divorcée, veuve..) et attendre un enfant
  • Vivre seul(e) depuis moins de 18 mois et avoir un ou plusieurs enfants à charge
  • Avoir des revenus (moyenne des trois derniers mois) inférieurs au montant maximal de l’API
 
L’API viendra compléter vos ressources pour vous assurer des revenus minimums en prenant également en compte un forfait logement. (pour plus de renseignements, contacter votre CAF). 
 
L’API mensuel maximum sera jusqu’au 31/12/07 de :
  • 561,18 € si vous attendez un enfant
  • 748,24 € si vous avez un enfant
  • 187,06 € par enfant supplémentaire
 Si vous faites la demande dans les 6 mois suivant votre isolement, vous recevrez l’API à partir du mois du dépôt de votre demande et pendant 12 mois. Si vous avez un jeune enfant, l’aide sera prolongée jusqu’aux trois ans de l’enfant.
 
Pour faciliter votre reprise d’activité, des dispositions existent pour vos permettre de cumuler tout ou partie de vos revenus avec l’API pendant un an. Vous pouvez également peut-être bénéficier de la Prime forfaitaire ou de la Prime de retour à l’emploi.
 
Vous pouvez également être embauché avec des contrats de travail aidés (CIE, CEC, CIRMA…).
 
La demande d’API est à faire auprès de votre CAF.