Signer une rupture conventionnelle

La rupture conventionnelle est un dispositif prévu par le Code du travail français qui permet à un employeur et à un salarié de convenir ensemble des modalités de rupture de leur contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Mise en place en 2008, cette procédure offre une alternative aux démissions ou aux licenciements. Signer une rupture conventionnelle favorise une séparation à l’amiable entre les deux parties.

Comment se passe une rupture conventionnelle

Pour mettre en œuvre une rupture conventionnelle, plusieurs étapes doivent être respectées :

  1. La demande : Elle peut émaner soit du salarié soit de l’employeur. Aucun motif particulier n’est requis, la volonté des deux parties de mettre fin au contrat de travail est suffisante.
  2. L’entretien : Après la demande, un entretien est organisé entre l’employeur et le salarié. L’objectif est de discuter des conditions de la rupture, notamment de la date de départ, des indemnités de rupture, etc.
  3. La convention de rupture : Si un accord est trouvé, une convention de rupture est rédigée en deux exemplaires, avec un délai de rétractation de quinze jours pour chaque partie.
  4. L’homologation : Une fois la convention signée par les deux parties et après le délai de rétractation, elle doit être transmise à la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) pour homologation. Cette dernière vérifie la conformité de la convention aux dispositions légales en vigueur.
  5. La notification : Enfin, une fois l’homologation obtenue, la rupture est officialisée par une lettre de notification.

Pourquoi signer une rupture conventionnelle

La rupture conventionnelle présente des avantages tant pour l’employeur que pour le salarié. C’est un mécanisme de séparation à l’amiable qui permet d’éviter les tensions liées à un licenciement ou à une démission.

Contrairement à une démission, en signant une rupture conventionnelle le salarié bénéficie d’une indemnité de rupture qui peut, après négociation avec l’employeur être plus avantageuse que les indemnités légales de licenciement.

Il existe maintenant une calculatrice gratuite proposée par le gouvernement afin de calculer les indemnités de rupture conventionnelle.

De plus, la rupture conventionnelle ouvre droit aux allocations chômage, sous réserve de remplir les conditions requises.

Quelles difficultés peut-on rencontrer ?

Attention cependant si vous souhaitez signer une rupture conventionnelle, il faut que les deux parties soient d’accord. Il arrive fréquemment que les employeurs ne souhaitent pas se séparer de leurs salariés et encore moins payer pour. L’inverse est vrai, les salariés ne sont pas tous volontaire pour une rupture conventionnelle et quitter leur emploi..

Pour prévenir les abus, la DIRECCTE peut refuser d’homologuer la convention. En effet elle peut estimer qu’elle ne respecte pas les dispositions légales, ce qui peut prolonger la procédure voire la rendre caduque.

C’est rare, mais il peut arriver que la validité de la rupture conventionnelle soit remise en question. Il faut alors démontrer un vice du consentement ou une pression abusive.

En conclusion, la rupture conventionnelle en France offre une solution flexible et relativement simple pour mettre fin à un contrat de travail à durée indéterminée. Elle représente une alternative intéressante tant pour les employeurs que pour les salariés, mais nécessite une attention particulière aux conditions de son application afin d’éviter tout litige ultérieur.